Publié dans Editorial

Retour de vagues !

Publié le lundi, 06 mars 2023


Freddy revient. Censé être sorti dans le Canal de Mozambique, le cyclone Freddy reprend de vigueur et revient à la … charge. Il menace de nouveau les côtes sud-ouest et l’ouest de la Grande île. Lors d’un tsunami, on craint surtout le ressac, le retour de vagues.
En effet, de vents violents et de fortes pluies s’abattent du sud-ouest (Toliary) aux côtes ouest de Madagasikara jusqu’au flanc ouest des Hautes Terres centrales (Régions Bongolava et Itasy). Les responsables étatiques redoutent des dégâts aussi importants que ceux de la côte Est plutôt dans le sud-est. Mananjary, déjà victime de violentes et ravageuses intempéries à chaque coup, a dû de nouveau encaisser les fureurs de Freddy.
La Grande île, dans l’axe des trajectoires des cyclones et des tempêtes, s’expose presque tous les ans aux caprices de la météo. Il paraît que les impacts négatifs et destructeurs se durcissent d’année en année.
Compte tenu de ces ravages et destructions qui vont de mal en pis et que le pays doit subir impuissamment, force est de constater des conséquences inéluctables du changement climatique qui, lui aussi, va de gravité en gravité. Le cas des pays comme le nôtre préoccupe sinon doit inquiéter de jour en jour les dirigeants du monde entier.
Effectivement, la mobilisation internationale voire mondiale ayant pour objet la préservation  de l’environnement pour le développement durable du monde se déclenche au moins depuis trois décennies. Le « Sommet de Rio » en 1992 donna le coup d’envoi de la conscientisation et la sensibilisation des dirigeants sur les effets délétères du réchauffement de la Terre provoquant du changement climatique dont les impacts nuisibles se font déjà sentir. Les « Conférences des Parties » ou la « COP », version anglaise, se tenant tous les ans constitue l’issue de la mobilisation générale de Rio (Rio de Janeiro), Brésil. Signalons que la COP 21 de Paris se démarque particulièrement de l’éveil des responsabilités des pays dits « grands pollueurs » qui, au final, se plient à dédommager les pays victimes. Malheureusement, l’élan et la ferveur des pays riches industrialisés à accompagner financièrement les pays pauvres, malades des conséquences du changement climatique, comme Madagasikara, n’ont pas été suffisamment suivis d’actes concrets. En fait, des engagements ont été pris à Paris d’assister les « pays victimes » en consacrant une enveloppe assez consistante de 100 millions de dollars. Mais, finalement ce ne fut qu’un vœu pieu de Paris. La COP 27 à Charm el Cheikh (Egypte), en 2022, la dernière en date, n’a pas encore permis de voir la réalisation desdits engagements. Certains observateurs ont fait la remarque que des analystes à la charge des pays industrialisés jugent irréalisables les promesses de Paris (COP 21) en 2016.
En somme, les pauvres victimes au premier plan du réchauffement climat doivent assumer seuls leur développement. Au final, ils sont abandonnés à leurs propres comptes. Eh oui, des laissés-pour compte ! Et cela, jusqu’à quand !
En attendant, des COP vont se poursuivre sans donner des résultats probants. Des promesses et des engagements creux tels des coquilles vides ! Des paroles, rien que des paroles ! Quand les grands mentent, on fait comme si rien n’était. Quand les petits manquent à leurs engagements, c’est toute une histoire !                                                                                      

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Editorial

  • Visite d’Etat
    Le pays s’apprête à accueillir une visite d’Etat. Dans une ambiance effervescente, la Grande île se prépare à recevoir sur le sol malagasy, en visite d’Etat, le Président français Emmanuel Macron le 23 avril. Ce sera le 5ème voyage officiel d’un Chef d’Etat français à Madagasikara mais il s’agit cette fois-ci d’une visite d’Etat. On entend par « visite d’Etat, un voyage officiel d’un Chef d’Etat souverain dans un pays souverain suite à l’invitation officielle du Chef d’Etat d’un pays souverain. C’est le plus haut niveau protocolaire d’un voyage officiel qu’effectue un Chef d’Etat à l’extérieur. Selon le protocole français en matière de visite ou voyage du Chef d’Etat, il existe trois sortes de voyage : le voyage officiel (d’Etat éventuellement), le voyage de travail et le voyage privé. Le général de Gaulle effectua un voyage officiel à Madagasikara en 1958. Il ne s’agissait pas d’une visite d’Etat du fait…

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